PICASSO CUBISTE - EXPO MUSEE PICASSO
19 septembre 2007 - 7 janvier 2008
Femme à la guitare |
Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux et le Musée Picasso.
Organisée à l’occasion du centième anniversaire des Demoiselles d’Avignon,
1907, (Célébrations nationales 2007), cette exposition veut faire le
bilan de l’ensemble de l’œuvre cubiste de Picasso pour la période
1906-1925. Picasso revendiqua en effet avec insistance ce terme de
« cubiste » pour qualifier son œuvre des deux premières décennies du
siècle.
Ce vocable recouvre un corpus d’œuvres riche et d’innovations
plastiques les plus radicales, qui débute avec les recherches de l’été
passé à Gosol en 1906. La « période nègre » (1907-1908), les cubismes
« cézannien », « byzantin » (1909), « hermétique », « synthétique »
(1910-1912) et leurs divers rebonds « rococo », « décoratifs »
(1914-1917), « post-cubistes » des années 1921-25, forment la chaîne
ininterrompue de la révolution du cubisme.
Durant les dernières décennies, les études du fonds des archives Picasso, les publications scientifiques internationales et les multiples expositions consacrées à tel ou tel aspect technique ou thématique de l’œuvre de l’artiste permettent de dresser aujourd’hui un bilan. Mettant l’accent sur la cohérence de l’œuvre dans sa durée, soulignant ses grandes articulations constructives et stylistiques, cette exposition rassemblera autour des collections du musée Picasso, les grands chefs-d’œuvre qui ont marqué le cubisme picassien.
Au même moment :
Le musée Picasso présentera du 19 septembre 2007 au 7 janvier 2008 une exposition en mémoire de Guernica.
Guernica
fut le « laboratoire » où l’armée du IIIe Reich secondée par ses alliés
fascistes et franquistes, expérimenta un protocole de destruction
systématique des populations civiles bientôt utilisé dans les invasions
de la Pologne puis de la Russie. Le nom de la ville basque détruite le
26 avril 1937 se confond avec celui du grand tableau que Picasso
peignit en mai-juin de cette même année : Guernica.
Chargé de réaliser une œuvre monumentale pour le Pavillon espagnol de l’Exposition Internationale des « Arts et Techniques dans la vie moderne »
de Paris, Picasso voulu témoigner de l’effroi, de la rage, de
l’indignation qui souleva l’Europe à l’annonce de ce crime. Pour la
première fois il réalisa une œuvre avisée « propagandiste ».
Dénonciation d’un « crime contre l’humanité », le tableau Guernica s’affirme comme une peinture d’Histoire. Regarder Guernica aujourd’hui c’est faire l’état des lieux des haines qui dévastent de proche en proche l’autre à côté de soi, l’autre en soi.
En Irlande, en Bosnie, au Rwanda, aujourd’hui au Darfour, Gilles Peress dépeint l’histoire en train de se faire à travers des images sans nombre qui forment le récit fragmentaire d’un réel balbutiant et mortifère.
Si Picasso peut peindre l’histoire en 1937 avec toute la puissance d’un art passé maître dans la subversion des signes, Peress, nous la dépeint en 2007 avec exigence, ténacité, dans un travail de sape des apparences.
Musée Picasso
Hôtel Salé
5, rue de Thorigny
75003 Paris