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Objectif Commissaire-Priseur
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23 juillet 2007

PICASSO - CARMEN SOL & SOMBRA, MUSEE PICASSO

Picasso - Carmen
 
Sol & Sombra

 

21 mars   - 24 juin 2007

           
Picasso-carmen

  Femme à la mantille, de face, P. Esperon,
  Madrid, carte postale brodée,
13,5     x 8,7 cm,
archives Picasso, Musée Picasso, Paris. DR.
         

 

Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux et le musée national Picasso.
 
En partenariat média avec Madame Figaro, Fip, 20 minutes et aufeminin.com  

 

Provocante et rebelle, Carmen, icône de la passion, hante l’œuvre de Picasso. La mythique héroïne de Prosper Mérimée (nouvelle publiée en 1845) et de Georges Bizet (opéra créé en 1875) assiège l’artiste depuis son œuvre de jeunesse où gitanes et prostituées confondent leur aura sulfureuse. L’exposition montre comment la fascination de Picasso pour Carmen s’apparente à une longue quête imaginaire et souterraine sur le thème des amours tragiques.

 

Quelque 220 œuvres sont ainsi rassemblées autour de ce « motif carménien » : peintures, dessins, gravures, photographies et documents provenant de la collection et des archives du musée national Picasso comme des prêts du Museu Picasso, Barcelone, de La Fondacion Museo Picasso, Malaga, du Salomon R. Guggenheim Museum, New York et du musée Pouchkine, Moscou.

 

* * *

 

Croisant présentation chronologique et thématique, l’exposition revient d’abord sur l’œuvre précoce (1898-1903) de l’artiste. Le croquis madrilène d’une jeune femme fait mention du prénom, « Carmen », dès 1898. Il inaugure un cycle marqué par la vision noire du Goya des Caprichos ou des Sueños où bohémiennes et majas (« les belles ») se révèlent indissociables de l’emblématique Célestine, entremetteuse et sorcière (Fernando Rojas, La Célestine ou tragi-comédie de Calixte et Mélibée, 1499 ; Pablo Picasso, La Célestine, 1904).

 

Puis, sous les travestissements d’une Espagne de fantaisie avec panoplie de mantille, châle, grand peigne et éventail, l’artiste va métamorphoser et plier à ses recherches plastiques les plus radicales la fatale héroïne. L’exposition rassemble ainsi pour la première fois à Paris quelques uns des grands tableaux peints par l’artiste dans les années 1904-1918. Ils forment une véritable galerie de portraits féminins en costume espagnol alliant modernité et références aux maîtres anciens et contemporains (Goya, Vélasquez, Manet) : Fernande à la mantille, 1905, Portrait de Benedetta Canals, 1905, Grand Nu au peigne, 1906, Femme à l’éventail, 1909, Femme à la mantille, « La Salchichona », 1917, Portrait d’Olga à la mantille, 1917, Blanquita Suarez, 1917, Olga au fauteuil, 1918.       

      

L'« opéra funèbre » de Bizet s’achève par le meurtre de Carmen sur fond de mise à mort du taureau dans l’arène. Cette symétrie du sacrifice de  l'animal sauvage et de la femme va inspirer tout particulièrement l’œuvre surréaliste de Picasso. En témoignent, dans l’exposition, les riches variations mytho-tauromachiques, dessinées et gravées, mettant en scène les étreintes et combats des toreros/toreras des années 1920-1935.

      

Dans les années cinquante, c’est à l’illustration de la nouvelle de Mérimée que l’artiste travaille enfin, avec un très bel ensemble d’aquatintes et de burins où la « Carmencita » picassienne apparaît comme l’incarnation même de la peinture (Pablo Picasso, Prosper Mérimée, Louis Aragon, Carmen des Carmen, Paris, Editeurs français réunis, 1964). Carmen, foyer d'une ardente symbolisation iconographique, se révèle figure du double, du peintre lui-même se reflétant au miroir de la femme, de l'autre.       

      

Musée Picasso
        Hôtel Salé
5, rue de Thorigny
75003 Paris      

      

        www.musee-picasso.fr

      
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